Jonathan Bernard

Après des études d'histoire ancienne à Angers (1997-2002), ma rencontre avec un sculpteur va se révéler déterminante. Je deviens son assistant quelques temps et découvre la taille directe, j’appréhende la question du volume dans l’espace, le travail sur les lignes. Je décide alors de laisser ma propre empreinte dans la matière pour assouvir cette irrésistible attirance pour le bois, la terre.

Je réalise assez vite qu’il y a une certaine continuité entre mon passé d’historien et mes travaux artistiques… strates, traces, vestiges, empreintes sont des termes communs aux deux disciplines telles que je les envisage.

Les questions du temps et de notre rapport à la nature sont ainsi centrales dans ma recherche. Les « matières premières » que j’utilise, évoquent les saisons, les cycles immuables de la nature mais aussi la fragilité du vivant. En essayant de révéler la puissante énergie vitale qui habite ces « matières premières », j’aborde en creux la relation complexe de l’homme au monde dans lequel il évolue.

Je travaille par série en me laissant envahir par l’obsession de certaines formes, certaines idées, de certains questionnements.